Comment se soigner sans piller la planète

Pour soigner les petits bobos du quotidien, j’ai toujours le réflexe de me tourner vers les plantes de mon coin de « jardin des simples ». Ce lieu où je cultive des plantes aux vertus médicinales : hysope, camomille, mélisse, thym, sauge et bien d’autres. Et lorsque je suis à court de plantes, je reste locavore en faisant confiance aux nombreux paysans-herboristes de ma région. Notamment en ce qui concerne l’argousier, très riche en vitamine C, qui remplace efficacement l’acérola, baie produite bien au delà de nos frontières. 

Trop de plantes sont cultivées pour notre santé et souvent sur-exploitées, ce qui pose des problèmes éthiques dans certains pays. D’où l’intérêt de privilégier des plantes locales et de qualité à l’heure où les médecines naturelles attirent de plus en plus d’adeptes. Ce qui nous questionne sur notre rapport à la biodiversité, à la consommation et aux conséquences de la mondialisation. Les plantes ne sont pas des produits de consommation anodins mais des produits nobles qui nous relient au monde vivant. Aussi, la phytothérapie se doit d’être durable et ne pas céder à la frénésie consumériste. 

C’est ce que tend à prouver le livre « Manuel de phytothérapie durable » du docteur Aline Mercan paru chez Terre Vivante

Ce manifeste en faveur d’une consommation responsable propose des solutions pour utiliser les plantes sans piller la planète. A la fois novateur et atypique, il allie l’écologie à la phytothérapie. L’auteure montre comment pratiquer une phytothérapie respectueuse de l’environnement avec des explications de bon sens pour retrouver les bases de la santé. Ceci dans une approche préventive : alimentation, gestion du stress, mental, activités sportives …

Vous saurez alors comment faire les bons choix, notamment en aromathérapie, sans peser sur les ressources naturelles. En repérant, par exemple, les bons labels ou en privilégiant les filières courtes, traçables et éthiques. 

Nous devons plus que jamais contribuer à la pérennité de nos alliées végétales. Et pour cela, il existe des solutions simples qui ne mettent pas en danger ce précieux patrimoine naturel. A nous de ne pas contribuer à l’appauvrir en adoptant les bons gestes !