L’Apollon
Nos escapades montagnardes nous réservent souvent d’agréables surprises. Ce jour-là, ce fut sous la forme d’un papillon devenu de plus en plus rare : l’Apollon …
Ce grand papillon, d’une envergure de 35 à 40 mm et au corps velu, fréquente les pentes sèches et rocailleuses mais aussi les lisières des bois et les pelouses. Il affectionne particulièrement les fleurs de couleur rose comme cette Centaurée …
On le reconnait à son vol plané puissant et à ses ailes blanches ornées de taches noires et d’ocelles rouges bordées de noir. Sa période de vol varie selon les régions et l’altitude où il est capable de parcourir des distances importantes. Son activité est très dépendante du degré d’ensoleillement.
Ce lépidoptère appartient à la famille des Papilionidae comme son cousin le Machaon photographié dans le même secteur …
L’Apollon a besoin de conditions climatiques précises et d’espaces ouverts. Il est donc inféodé aux climats de montagne car sa chenille survit plus facilement sous la neige. Cependant, les bouleversements climatiques l’obligent à trouver refuge de plus en plus en altitude. Ce qui n’est pas toujours possible, d’où sa disparition dans certains massifs. De même, l’abandon des pratiques pastorales et la fermeture des milieux sont des facteurs non négligeables de régression des populations.
L’Apollon est sur la liste rouge des insectes de France et est une espèce protégée au niveau national comme dans le reste de l’Europe. Sa collecte est, bien entendu, strictement interdite !
Ce papillon, dont le nom fait référence au dieu grec du soleil, s’observe plus facilement tôt le matin. Et je peux vous assurer que c’est un véritable moment de magie !
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