Amandiers en fleurs et grues cendrées
Retour dans les Alpes de Haute-Provence où c’est la pleine saison de floraison des amandiers .
Les arbres situés en bordure de notre jardin furent les premiers du village à fleurir. En quelques jours, nous avons eu droit à une véritable explosion de couleurs et de parfums …
Et de vie car les amandiers sont mellifères. Ils font partie de la famille des Rosaceae et leurs fleurs d’un blanc rosé riches en nectar et en pollen sont une aubaine pour les butineurs.
Ainsi, nous avons assisté à une véritable ballet de bourdons et d’abeilles …
Sans oublier les premiers papillons …
Même les oiseaux ne résistent pas à leur parfum envoûtant en s’en servant de perchoir.
Tourterelles …
Mésanges charbonnières …
Mésanges bleues …
Et même moineaux …
qui parfois n’hésitent pas à faire une orgie de pétales. Ce qui est assez courant car le nectar des fleurs est également une source de nourriture pour eux.
Bien entendu, qui dit « amandiers » dit forcément « escapade sur le plateau de Valensole ». Là-bas, la floraison a débuté un peu plus tard que chez nous mais le spectacle est toujours là …
Autre belle surprise de cette époque : les grues cendrées nous ont fait l’honneur de survoler une nouvelle fois notre village …
Elles furent plus d’une centaine à se rassembler afin d’organiser des groupes en partance pour les pays du Nord. Après être restées de longues minutes à tournoyer dans le ciel dans un tintamarre caractéristique de leur espèce, elles se sont finalement dirigée vers le pays de Digne à l’assaut des cols des Alpes du Sud. Courageuses migratrices qui font inlassablement les même périples aux mêmes périodes.
Quelques jours après, d’autres groupes moins importants de grues ont survolé notre jardin. A chaque fois, la formation dessinait un V parfait dans le ciel qui, peu à peu, disparaissait dans les lueurs du soleil couchant.
Mais le moment le plus magique eu lieu un soir alors que la nuit était déjà bien installée et que des milliers d’étoiles illuminaient le ciel. Nous avons entendu une clameur au dessus de notre maison accompagnée de puissants sons de trompette. Les grues devaient voler bien plus bas que d’habitude car, pendant un instant, en plus de leurs cris nous avons pu distinguer le froissement de leurs ailes.
Lorsque le ciel est dégagé avec une lune visible, les grues qui habituellement volent de jour peuvent en profiter pour poursuivre leur voyage. L’altitude à laquelle se déplacent les migrateurs dépend de plusieurs paramètres dont l’orientation du vent. C’est le facteur environnemental qui a la plus grande influence sur leur vol. La nuit, en plus de la boussole magnétique, ils utilisent la boussole stellaire qui prend comme points de repère les étoiles et les constellations. Encore une bonne leçon de résilience donnée par la nature !
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