Et si la ville devenait comestible ?

Plus de la moitié de la population mondiale vit en ville. Or, la ville est pour la plupart d’entre nous synonyme de pollution et d’absence de nature. Pendant le confinement, les citadins ont pu changer d’avis en découvrant une nature de proximité qu’ils ne remarquaient pas le reste du temps. Si la pollution urbaine est bien là, la ville est épargnée par les pesticides largement répandus dans les campagnes. Elle peut donc constituer un refuge pour des espèces animales et végétales en souffrance dans les milieux ruraux. En plus de devenir de véritables sanctuaires de biodiversité, les villes pourraient également devenir comestibles. Ce serait une nouvelle façon de concevoir le monde en donnant à l’agriculture urbaine une dimension à la fois sociale, écologique et nourricière. 

C’est ce que tend à prouver le livre «  Cultiver la ville » de Sébastien Goelzer cocréateur des Vergers Urbains paru chez Ulmer

Ce guide pratique et complet regorge de conseils pour permettre à toutes et à tous de jardiner en ville et de la transformer en espace nourricier. Exemples inspirants, rencontres, retours d’expérience … permettent aux particuliers, collectivités, professionnels d’opter pour les méthodes les plus adaptées et efficaces. 

L’auteur ne vise pas à donner des leçons de jardinages urbain mais incite plutôt à mettre en place de nouvelles solidarités. En se réappropriant la nourriture et en sortant des circuits conventionnels, les citadins pourraient rendre visible la chaine alimentaire et réinvestir les espaces communs. Voire même créer de véritables réseaux de voisinage.

En passant d’une logique destructrice à une logique réparatrice, les villes deviendraient plus résiliantes et habitables. Et chacun à son niveau peut y contribuer. Un appui de fenêtre, un balcon, la base d’une façade, la cour d’une école ou d’un immeuble peuvent déjà être un bon début !