Mon potager de vivaces

Dans mon petit jardin provençal, les vivaces d’ornement sont majoritaires. Je suis toujours ravie de les voir embellir mon coin de nature d’une année sur l’autre sans que j’ai besoin de réellement m’en occuper. Sauges de toutes les formes et couleurs, lavandes, valérianes, gaillardes … Ces plantes très florifères sont de véritables créatrices d’ambiance. 

Récemment, j’ai découvert que l’on pouvait également créer un potager de vivaces. Ceci grâce au livre « Mon potager de vivaces » d’Aymeric Lazarin paru chez Terre Vivante

Dans cette nouvelle édition enrichie, l’auteur nous propose d’inviter dans nos jardins et sur nos tables les légumes anciens. Avec un minimum d’efforts ! Car cultiver des vivaces, c’est jardiner autrement. Ces plantes potagères qui ont le mérite de revenir chaque année nous rappellent des temps plus anciens où ce qu’offrait la nature était exploité avec respect et sagesse. Les légumes vivaces étaient même cultivés à Versailles dans le potager du roi. Ces « perennials », comme on dit en anglais, permettent de jardiner avec curiosité et à l’économie. C’est aussi une invitation à goûter de nouvelles saveurs : pépino, chayotte, chervis, mitsuba, mertensie …

En tout, plus de 70 espèces de végétaux comestibles sont présentés avec toutes les informations nécessaires à leur culture mais aussi leur utilisation et conservation. Légumes-feuilles, légumes-racines, aromatiques, légumes sauvages, légumes-fruits, ornementales comestibles, petits fruits … Dans un monde basé sur l’ultra-consommation et la dénaturation du goût, ce livre est une éloge de la lenteur et des plaisirs gustatifs. Et surtout, multiplier les potagers perpétuels pourrait être une solution face au défi de l’alimentation qui attend l’humanité. En évitant les risques de pénuries et en limitant la dépendance à la toute puissante industrie agro-alimentaire, les vivaces prouveraient qu’une partie des solutions aux problèmes de demain se trouve dans les traditions d’hier.