Le Pollen

Après les coquelicots, c’est au tour des lavandes d’illuminer le paysage provençal. Fleurs mellifères par excellence, les lavandes attirent un grand nombre de butineurs dont les précieuses abeilles. Elles trouvent dans les fleurs épanouies du nectar en abondance et produiront ensuite un miel monofloral qui sent si bon la Provence …

Par contre, les lavandes contiennent très peu de pollen, contrairement aux coquelicots qui sont pollinifères. Une seule de ces fleurs écarlates peut produire des millions de grains. Pendant toute leur floraison, les corbeilles fixées aux pattes arrières des abeilles étaient remplies de ce très nutritif pollen d’une intense couleur marron foncé. 

Dans ce service de pollinisation crucial pour l’agriculture et l’équilibre des écosystèmes, l’abeille mellifère joue un rôle important au coté de milliers d’autres espèces de pollinisateurs. En ce qui nous concerne, un tiers de notre alimentation est tributaire de leur action de pollinisation. Quant au caviar végétal qu’est le pollen, il fascine autant qu’il interroge car ce produit ne nous est pas directement accessible et sa nature exacte comme ses propriétés demeurent encore méconnues. Que peut-on raisonnablement espérer de la consommation de pollen ? 

C’est ce que révèle Joseph Hemmerlé dans son livre « Le pollen » paru aux Editions de Terran

Véritable enquête scientifique étayée de photographies, cet ouvrage dévoile la nature, les structures, la composition et les particularités des grains de pollen. Il clarifie les potentiels bienfaits et les singularités de ce superaliment en augmentation de consommation en posant les bases d’un emploi rationnel et raisonné. Ce livre guide également le consommateur dans son choix parmi les produits disponibles dans le commerce.

Cet ouvrage très pratique m’a captivée car je consomme ponctuellement du pollen frais congelé que j’achète à un apicultrice de ma région. Celle-ci pratique une apiculture à la fois respectueuse de l’environnement et des abeilles. Il ne faut pas oublier qu’il y a parfois des dérives dans les pratiques apicoles notamment dans le cas d’une apiculture intensive qui recherche avant tout le rendement au mépris du cycle naturel des abeilles et de leur bien-être. D’où l’intérêt d’en savoir un peu plus sur le fonctionnement de ces fascinants hyménoptères indispensables à la vie sur notre planète !