Les bouquetins de l’Ubaye

Profitant des températures estivales et du soleil omniprésent, nous sommes partis dans les Alpes du Sud.

Direction l’Ubaye : ses prairies verdoyantes et ses panoramas exceptionnels 

Nous avions surtout un but : rencontrer les bouquetins ! En cette saison, ils ont pour habitude de migrer vers les vallées afin de trouver de la nourriture et profiter des jeunes pousses d’herbes. Ce qui peut faciliter leur observation. Une fois de plus, la nature nous a fait un magnifique cadeau !  

Après s’être renseignés sur les coins où nous avions le plus de chance d’en croiser, nous avons opté pour un paisible coin de vallée …

Ici, la route s’arrête tout simplement et le hameau n’abrite qu’une poignée d’habitants. 

En arrivant, j’ai eu une immense déception : aucun signe de présence des bouquetins ! Puis, dans une prairie, au loin, nous avons commencé à apercevoir quelques taches fauves. Au début, j’ai pensé que c’était un troupeau de chèvres qui pâturait tranquillement. Et lorsque nous avons enfin vu leur cornes immenses, il n’y avait plus aucun doute : les bouquetins étaient au rendez-vous …

Nous avons été vraiment gâtés car une harde d’environ quarante individus avait investit les lieux. Il y en avait dans tous les coins …

Certains se régalaient au milieu de l’herbe et des fleurs …

D’autres se prélassaient à l’abri des arbres …

Ou bien prenaient de la hauteur sur les rochers …

Alors qu’en dessous, d’autres mesuraient leur force …

J’imagine que vous vous posez cette question : « Où sont donc passées les femelles ? »

Les femelles, que l’on appelle « étagnes » étaient restées en altitude. Elles sont en pleine période de gestation et continuent à s’occuper des petits de l’année précédente. D’ailleurs, ces animaux forment des hardes qui séparent les mâles des femelles. 

Les bouquetins profitent de leur venue dans la vallée pour se débarrasser de leur pelage hivernal. La présence d’arbres et de buissons d’épine-vinette leur est bien utile pour se frotter. Cette période leur occasionne pas mal de démangeaisons qu’ils calment en se grattant avec leurs cornes …

Voilà un attribut plutôt pratique !

Parées de bourrelets, leurs cornes grandissent tout au long de leur vie. On peut donc reconnaitre facilement les plus jeunes …

Contrairement à ce que l’on peut penser, ce sont plutôt les stries de croissance situées à l’arrière de l’encornure qui permettent d’indiquer approximativement leur âge. 

De même, leurs pattes robustes dotées de sabots ultra-adhérent leur donnent la possibilité d’évoluer sur les parois abruptes en toute sécurité …

Nous avons passé plusieurs heures à les contempler. Un moment, une autre harde a rejoint celle qui était déjà présente …

De quarante individus, ils sont passés à presque quatre-vingt ! 

Certains étaient tellement peu farouches qu’ils sont se sont approchés de nous alors que nous étions assis dans l’herbe. C’est à ce moment là que j’ai cessé de les photographier afin de savourer pleinement ce moment de magie. 

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