La dernière abeille

C’est un secret pour personne, les abeilles sont en danger. Et ce fléau pourrait avoir, au final, des conséquences catastrophiques. Notamment sur notre alimentation, car celle-ci dépend en grande partie des pollinisateurs.

Or, le dérèglement climatique, la disparition des habitats naturels, l’usage intensif des pesticides et les virus mettent à mal la santé de ces insectes tellement utiles.

Seront-nous obligés un jour de polliniser nous-même, faute de butineuses, comme le font déjà les hommes-abeilles en Chine ? 

C’est toute la question que pose le roman d’anticipation « La dernière abeille » de Bren MacDibble paru chez Hélium Editions.

L’auteur s’inspire d’une réalité afin de mener une réflexion intelligente sur la protection de l’environnement et montrer les mérites d’une existence recentrée sur l’essentiel. Sans être moralisatrice, cette dystopie écologique est portée par la voix énergique de la jeune Pivoine qui vit avec son grand-père et sa soeur Magnolia dans une ferme fruitière. Elle travaille chaque jour très dur pour devenir à son tour une abeille. Cependant, elle se retrouve soudainement en ville au service d’une famille aisée et découvre un monde qui lui était jusqu’alors inconnu. Prisonnière d’une ville tentaculaire et éloignée de toute nature, Pivoine ne songe qu’à regagner sa ferme et à aller au bout de son rêve. Pour cela, elle pourra compter sur l’aide inattendue de la fille de ses nouveaux employeurs, elle aussi prisonnière de ses démons, pour enfin retrouver sa liberté.

Ce roman pour ados se lit d’une traite. C’est une magnifique ode à la famille et à l’amitié. Il prouve qu’ensemble tout est possible et qu’il n’est jamais trop tard pour changer le monde. 

C’est surtout un puissant message d’espoir car même si nous avons trop longtemps joué avec la nature, au point de la rendre fragile, il est encore temps de changer nos comportements. En adoptant, par exemple, des gestes accessibles à tous comme faire pousser des plantes mellifères dans son jardin ou dans une balconnière, bannir les produits chimiques, laisser un coin pour les fleurs et plantes sauvages, construire un hôtel à insectes, consommer du miel local produit dans le respect de l’environnement et des abeilles, voire même parrainer une ruche !