La saison des papillons

Les papillons se font de plus en plus rares dans la nature. Dans le jardin aussi.

La Provence des couleurs exubérantes a laissé peu à peu place à la Provence des graminées qui dansent sous le mistral. 

Les lavandes sont désormais en bouteilles, prêtes à enchanter de nombreux foyers par leur parfum indissociable du sud de la France. 

Pendant la trop courte période de leur floraison, j’ai parcouru les nombreux champs autour de chez moi à la recherche des lépidoptères ivres de nectar. 

J’ai, bien entendu, fait d’inoubliables rencontres comme avec ce Flambé

et son « cousin » le Machaon

Ou bien ce lumineux Tabac d’Espagne

Mais aussi ce Robert le diable photographié au Mont Serein, au milieu d’un massif de lavandes sauvages 

où butinaient plusieurs Argus

Le Mont Serein, station préservée située au Nord du Mont Ventoux, est un véritable condensé de biodiversité. Accessible à tous, le sentier du célèbre entomologiste Jean-Henri Fabre, permet de découvrir toutes les richesses du site. 

Dans mon jardin et autour, les fleurs sauvages ont également fait le régal des butineurs. Notamment les scabieuses qui ont fleuri en abondance malgré le manque d’eau.

La scabieuse colombaire est la plante idéale pour les jardins sauvages car elle se propage facilement si l’endroit lui convient.  

Ses couleurs s’harmonisent particulièrement bien avec ce Souci

et mettent en valeur les tons bigarrés de cette Mélitée

La scabieuse fait également le régal des Hespéries

La chenille de ces petits papillons aux ailes courtes est réputée pour rouler les feuilles des plantes afin de former sa chrysalide.

Parfum, couleur … les plantes à fleurs sont de merveilleuses stratèges ayant pour but d’attirer les insectes indispensables à leur reproduction. Étroitement liés, les fleurs et les pollinisateurs sont des piliers de l’équilibre de la nature. Un équilibre fragile car les insectes se trouvent désormais en tête de liste de ce que l’on appelle « la sixième extinction de masse ». Les lépidoptères font partie des plus impactés, que ce soit les papillons de jour ou les papillons de nuit dont on parle rarement. Ces pollinisateurs, dont la grâce et la beauté ne laissent personne indifférent, sont en régression. Les activités humaines ainsi que le dérèglement climatique en sont les principaux responsables. 

Sachant que les jardins privés occupent une part importante du territoire français, chacun peut oeuvrer à préserver les butineurs. En bannissant, bien-sûr, les produits chimiques et en laissant la nature s’exprimer sans vouloir à tout prix la maitriser. 

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