Les flamants de Haute-Provence

La nature réserve souvent de belles surprises. Récemment, un groupe de flamants roses a choisi un lac des Alpes de Haute-Provence pour faire une halte migratoire. Cette zone humide située plus près de la montagne que de la mer n’est pas vraiment coutumière de ce genre de fait. Ceci même si c’est un endroit où les merveilles avifaunistiques ne manquent pas. Le lac de l’Escale fait d’ailleurs partie de la Réserve Ornithologique de Haute-Provence. Un lieu que nous fréquentons très souvent. 

Lorsque nous avons appris que nous n’aurions même pas besoin d’aller en Camargue pour admirer des flamants, nous sommes immédiatement partis sur place. Et la nature, une fois de plus, nous a gâtés …

Nous avons compté une quinzaine de flamants, tous répartis le long des roselières et au milieu du lac…

Confortablement installés dans une cabane d’observation mise en place par la commune et gérée par des associations locales, nous avons admiré le ballet incessant des échassiers …

Les heures se sont écoulées au rythme du « Moon walk » des flamants. Avec leurs pattes palmées, ceux-ci piétinent la vase à longueur de journée tout en fouillant le fond avec leur bec. Il filtrent ainsi la vase pour récupérer leur repas qui se constitue de larves, mollusques, algues … Perchés sur leurs pattes-échasses, ils effectuent une élégante chorégraphie. 

Ces limivores possèdent un cou ultra-long et très flexible qui leur permet presque toutes les positions. Leur bec est équipé d’un filtre à lamelles qui retient la nourriture tout en rejetant la boue. 

Nous avons assisté à de superbes envolées et décollages …

Les flamants peuvent voler jusqu’à 60 km heure. Ce qui est plutôt impressionnant lorsqu’on prend en compte leur grande taille. 

Sur place, nous avons pu également observer un busard des roseaux en pleine séance d’affût …

On peut reconnaître cette femelle à sa tête couleur crème. 

Il y avait aussi de nombreux canards, des aigrettes et des cormorans 

Tout ce petit monde profitait de la quiétude de l’endroit sans se soucier de la frénésie des humains et du brouhaha de leurs activités …

Cet îlot de biodiversité aura attiré quelques temps ces magnifiques migrateurs qui ne manqueront pas de rejoindre ensuite d’autres zones humides aux températures plus clémentes. Peut-être choisiront-ils le soleil de Camargue ! 

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